Un nom de torero

 Luis Sepúlveda

Points / Roman Noir.

Traduit de l’espagnol (Chili) par François Maspero.







4e de couverture :






Juan Belmonte, ancien guérillero chilien, et Frank Galinsky, ex-membre de la Stasi, sont engagés par des parties adverses pour retrouver un mystérieux trésor disparu au Chili. Épris de liberté et de justice, ces deux hommes ont tout sacrifié à leurs idéaux politiques. Revenus de leurs illusions, ils entament leur ultime aventure : un duel sanglant au bout du monde.


Mon avis :

Ne vous arrêtez pas à la description un peu trop abrégée de la quatrième de couverture, Un nom de torero est bien plus qu’un simple « duel sanglant au bout du monde ». Ce court roman (≈ 180 pages) est une portion d’Histoire d’une belle densité. Plongeant ses racines dans l’Allemagne nazie de la deuxième guerre mondiale, ce récit se propage jusque dans les premières années de l’Allemagne réunifiée, en passant par les différentes révolutions et contre-révolutions qui ont ensanglanté l’Amérique latine. Et si Juan Belmonte et Frank Galinsky s’opposent dans cette course au trésor, c’est aussi (et avant tout ?) à la recherche d’eux-mêmes, dans le désert de leurs illusions perdues, que cette aventure les convie.

L’écriture de Luis Sepúlveda est à l’image de ses personnages : sèche, directe et redoutablement efficace. On est immédiatement attrapé et l’on dévore ce roman d’une traite. Une réussite.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire