Sur la dalle

 

Fred Vargas

Flammarion. 2023.








4e de couverture :

— Le dolmen dont tu m’as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?
— À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.
— Ça date de quand, un dolmen ?
— Environ quatre mille ans.
— Donc des pierres pénétrées par les siècles. C’est parfait pour moi.
— Mais parfait pour quoi ?
— Et cela servait à quoi, ces dolmens ? Demanda Adamsberg sans répondre.
— Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J’espère que cela ne te gêne pas.
— En rien. C’est là que je vais aller m’allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil.
— Et qu’est-ce que tu vas foutre là-dessus ?
— Je ne sais pas, Johan.



Mon avis :

Si vous suivez mes chroniques depuis longtemps, vous savez à quel point j’apprécie Fred Vargas. Elle fait partie des auteurs pour qui l’annonce d’un nouveau roman me fait frétiller d’impatience. Dire que je savourais d’avance la lecture de « Sur la dalle » serait un euphémisme…

En même temps, je ne suis pas de ces fans hypnotisés qui ne voient jamais un défaut à leurs idoles !

Avant celui-ci, sorti en 2023, le précédent (Quand sort la recluse) date de 2017. Entre temps, l’autrice a produit deux essais. Six ans entre ces deux histoires mettant en scène le commissaire Adamsberg. C’est long.

Bien sûr, j’ai retrouvé ce personnage tel qu’on l’a toujours vu au fil des romans, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir le sentiment étrange que sa créatrice avait un peu perdu la connexion avec lui. Pas complètement, mais on sent que les liens se sont distendus.

Quant à l’histoire elle-même, là aussi, on se retrouve en territoire connu. Il y a toujours un fond de mythe, de légende, derrière l’intrigue policière, et c’est l’une des raisons que me font aimer les livres de Vargas. Mais ici, il y a cette deuxième enquête qui vient s’imbriquer dans la première, et même si les rouages en sont clairs, j’ai quand même eu parfois l’impression que l’autrice « tirait à la ligne » !

Dans l’ensemble, dire que je n’ai pas aimé ce livre serait une contre-vérité, mais j’avoue n’avoir pas été complètement séduit par cet opus. Mais sans doute que j’en attendais trop. Que voulez-vous, six ans, c’est long !




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