Les vertueux

 

Yasmina Khadra

Mialet Barrault (département de Flammarion). 2022.







4e de couverture :

J’ai vécu ce que j’avais à vivre et aimé du mieux que j’ai pu. Si je n’ai pas eu de chance ou si je l’ai raté d’un cheveu, si j’ai fauté quelque part sans faire exprès, si j’ai perdu toutes mes batailles, mes défaites ont du mérite − elles sont la preuve que je me suis battu.

Algérie, 1914. Yacine Chéraga n’avait jamais quitté son douar lorsqu’il est envoyé en France se battre contre les « Boches ». De retour au pays après la guerre, d’autres aventures incroyables l’attendent. Traqué, malmené par le sort, il n’aura, pour faire face à l’adversité, que la pureté de son amour et son indéfectible humanité.

Les vertueux est un roman majeur, la plus impressionnante des œuvres de Yasmina Khadra.



Mon avis :

Yasmina Khadra n’est peut-être pas un auteur de « grande littérature », au sens germanopratin du terme, mais il est sans aucun doute un auteur de bonne, d’excellente littérature populaire, et c’est tant mieux. Il ne s’adresse pas à une élite intellectuelle, mais cela n’enlève rien ni à l’intelligence de ses propos ni à l’habileté de sa plume.

Avec Les vertueux, il entraîne le lecteur dans une Algérie que l’on connaît mal, celle de la première moitié du vingtième siècle. On y suit les péripéties de Yacine, un jeune berger, fils de berger, qui n’a apparemment d’autre avenir que de perpétuer la tradition et de vivre à jamais dans son douar.

Le récit commence avec la grande guerre, alors que Yacine, en échange de trouver une vie meilleure en rentrant, est enrôlé à la place du fils du Caïd local et part combattre en France. Mais le Caïd n’avait pas vraiment prévu qu’il en reviendrait…

Ce livre tient autant du roman historique que du conte, tant la vie de Yacine Chéraga est malmenée par le sort, et par les conditions imposées aux « indigènes » par l’administration coloniale française. On y croise de nombreux personnages, des gentils, des méchants, des gentils qui peuvent être méchants et des méchants qui savent être gentils. Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, dans le monde de Yasmina Khadra. Il sait dévoiler le cœur des hommes, et c’est certainement pour ça que ses romans sont tellement attachants. Celui-ci, comme tous ceux que j’ai lu de cet auteur, je l’ai dévoré et il ne m’a pas lâché avant la dernière page.

Est-il utile que je vous en dise plus ?



 




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