Les ténèbres et la nuit

 

Michael Connelly

Calmann Lévy. 2022.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Robert Pépin.







4e de couverture :

Alors qui Los Angeles fête le passage à la nouvelle année, l’inspectrice Renée Ballard est appelée sur une banale scène de crime. Mais la victime, un garagiste endetté, n’a pas été tué au hasard des festivités.

Ce meurtre est en effet lié à un autre, sur lequel a jadis travaillé l’illustre Harry Bosch, trop heureux de reprendre du service pour aider Ballard. D’autant plus que celle-ci a déjà fort à faire avec une enquête en parallèle qui la voit traquer un sinistre duo de criminels surnommés les « Hommes de minuit ».

Dans cette affaire, présent et passé se rejoignent et les monstres que Ballard et Bosch recherchent sont prêts à tout pour garder leurs secrets.



Mon avis :

Depuis son premier roman (Les égouts de Los Angeles, 1992), Michael Connelly a écrit près de trente polars, et j’en ai peut-être lu une bonne moitié… mais j’avoue que le dernier remonte à plus de dix ans. Et ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien. Je suis passé à autre chose, sans autre raison que d’aller voir ailleurs.

Les ténèbres et la nuit représente donc une sorte de retrouvaille, et dans les retrouvailles, on est souvent déçu à cause de notre fichue manie d’idéaliser ce qui est loin de nous. Eh bien, je ne vais pas vous faire languir plus longtemps : j’ai adoré retrouver la plume de cet écrivain.

Sans doute parce qu’il a été journaliste avant d’être romancier, Michael Connelly écrit toujours en phase avec l’actualité. Celui-ci, sorti en 2021 aux États-Unis, se déroule en pleine pandémie (entre autres faits marquants), et cela ne manque pas d’influer sur le déroulement du récit. Autre marque de fabrique : la juste mesure entre la partie « personnelle » des personnages et l’action. Et puis n’oublions pas le formidable talent pour nous tenir en haleine jusqu’au bout.

Si Harry Bosch est le pilier autour duquel Connelly a bâti ses histoires, d’autres personnages lui ont parfois volé la vedette : l’avocat Mickey Haller (demi-frère d’Harry Bosch), Jack McEvoy, ou Renée Ballard. Ici, C’est cette dernière qui mène l’enquête, mais comme souvent, les personnages se croisent, et elle sera aidée par Harry Bosch (il a été poussé à la retraite). Depuis plus de dix ans (de décrochage de ma part), il s’en est passé, des choses, et je ne retrouve pas Los Angeles tel que je l’avais laissé. Et c’est bien normal, dans la « vraie vie » aussi, L.A. a changé. Mais Connelly a gardé intact son punch et encore une fois, son écriture fait mouche. Du vrai bon polar qui mêle habilement action et réflexion, avec des personnages solides auxquels on croit… bon ! je vous laisse, j’ai des « Connelly » à rattraper, moi !




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