Sophie de Baere
JCLattès. 2022.
4e de couverture :
Suis-je passé à côté de ma vie ? C’est la question qui éclabousse Paul lorsque, le jour de son mariage, il retrouve Joseph, un ami perdu de vie depuis vingt ans. Et c’est l’été 1983 qui ressurgit soudain. Celui des débuts flamboyants et des premiers renoncements. Avant que la violence des autres fonde sur lui et bouleverse à jamais son existence et celle des siens.
Roman incandescent sur la complexité et la force des liens filiaux et amoureux, Les ailes collées explore, avec une sensibilité rare, ce qui aurait pu être et ce qui pourrait renaître.
Mon avis :
Les ailes collées commence dans les années 2 000 avant de faire un long come back vers l’adolescence du personnage central de cette histoire, puis de revenir à son présent de narrateur. Et bien sûr, le passé éclaire ce présent.
Comme il est dit sur la quatrième de couverture, ce roman nous parle des liens filiaux et amoureux, mais pas seulement. Il nous raconte aussi une époque, avec ses idées majoritairement acceptées, son intolérance envers ce que l’on appelait encore les « déviances », et la façon dont tout cela a, ou pas, évolué.
On y voit également comment certains choix influencent non seulement sur celui qui les fait, mais également son entourage le plus proche. Les carcans de la société imposent parfois le silence, et tous ces non-dits sont comme une tumeur qui prend son temps, mais finit par se développer.
On suit cette histoire avec plaisir, car si le sujet est grave, l’écriture n’y ajoute nulle lourdeur et elle reste accrocheuse du début à la fin. Les amateurs de « grandes plumes » n’y trouveront peut-être pas leur compte, cependant il n’y a rien à reprocher à ce roman dont le thème dans l’air du temps donne à penser.
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