Le labyrinthe des esprits

 

Carlos Ruiz Zafón

Acte Sud. 2018.

Traduit de l’espagnol par Marie Vila Casas.






4e de couverture :

Dans la Barcelone franquiste des années de plomb, la disparition d’un ministre déchaîne une cascade d’assassinats, de représailles et de mystères. Mais pour contrer la censure, la propagande et la terreur, la jeune Alicia Gris, tout droit sortie des entrailles de ce régime nauséabond, est habile à se jouer des miroirs et des masques.

Son enquête l’amène à croiser la route du libraire Daniel Sempere. Il n’est plus ce petit garçon qui trouva un jour dans les travées du Cimetière des Livres oubliés l’ouvrage qui allait changer sa vie, mais un adulte au cœur empli de tristesse te de colère. Le silence qui entoure la mort de sa mère a ouvert dans son âme un abîme dont ni son épouse Bea, ni son jeune fils Julian, ni son fidèle compagnon Fermin ne parviennent à le tirer.

En compagnie d’Alicia, tous les membres du clan Sempere affrontent la vérité sur l’histoire secrète de leur famille et, quel qu’en soit le prix à payer, voguent vers l’accomplissement de leur destin.

Érudition, maîtrise et profondeur sont la marque de ce roman qui gronde de passions, d’intrigues et d’aventures. Un formidable hommage à la littérature.



Mon avis :

On le sait, la quatrième de couverture, c’est un peu la vitrine du bouquin ; elle est là pour faire vendre, alors les éditeurs ont généralement tendance à l’enjoliver un peu. Dans le cas du Labyrinthe des esprits, ont-ils vraiment besoin d’ornement ? Pour une fois, je pourrais reprendre telles quelles les dernières lignes de leur dithyrambe, auxquelles j’ajouterais ce qui va de pair : finesse d’écriture et richesse du vocabulaire. Et que ceci ne vous effraie pas, la lecture reste fluide et abordable, sans avoir besoin d’être assis sur un dictionnaire. N’ayez pas peur, non plus, de ces huit-cent quarante pages, seul le poids du pavé (un bon kilo, tout de même !) vous empêchera peut-être de l’avaler d’un coup. Sinon, vous risquez de passer une nuit blanche tant le récit est addictif.

Ce volume est le quatrième de la quadrilogie du cycle du Cimetière des livres oubliés, mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu les autres (qu’on peut prendre dans le désordre) pour l’apprécier. Il est totalement indépendant, et cependant complètement rattaché à l’ensemble. Ce n’est pas une suite des précédents, mais plutôt un autre angle de vue d’une même histoire qui parle de Barcelone, des années de plomb et de littérature.

Le labyrinthe des esprits est surtout un bon roman d’aventure dans la veine des feuilletonistes du XIXe siècle, dans lequel se mêlent intrigues amoureuses autant que politiques, suspense, coups bas et trahison, actions et réflexions, le tout ne manquant jamais d’humour et écrit d’une plume fine et particulièrement plaisante. Malgré ses plus de huit-cent pages, cet ouvrage n’est pas un long, mais un grand roman, et je ne regrette qu’une chose, c’est de ne pas avoir lu cet auteur plus tôt. Si pour vous le plaisir de lecture passe par la qualité de l’écriture, alors n’hésitez plus et jetez-vous sur celui-ci, je suis sûr que vous en redemandez !



 




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