L'architecte du sultan

 

Elif Shafak

Flammarion. 2015.

Traduit de l’anglais (Turquie) par Dominique Goy-Blanquet.






4e de couverture :

Istanbul, XVIe siècle. Le jeune Jahan débarque dans cette ville inconnue avec pour seul compagnon un magnifique éléphant blanc qu’il est chargé d’offrir au sultan Soliman le Magnifique.

En chemin, il rencontrera des courtisans trompeurs et des faux amis, des gitans, des dompteurs d’animaux ainsi que la belle et espiègle Mihrimah. Il attirera bientôt l’attention de l’architecte royal Sinan : une rencontre fortuite qui va changer le cours de son existence.

Au cœur de l’Empire ottoman, quand Istanbul était le centre grouillant de la civilisation, L’architecte du sultan est un conte magique où l’on découvre le destin extraordinaire d’un garçon aux origines modestes qui se verra élevé au plus haut rang de la cour.



Mon avis :

Elif Shafak m’avait énormément séduit, avec le premier que j’ai lu (La bâtarde d’Istanbul), c’est donc avec une certaine impatience que j’ai ouvert L’architecte du sultan. C’est un gros volume ! Et c’est copieux.

À la fois roman historique (bien que pas toujours exact dans la chronologie) et conte, le récit nous emporte dans l’Istanbul du XVIe siècle, avec ses intrigues de cour, ses mystères, ses histoires d’amour et de guerre…

Me suis-je trop précipité pour le lire ? Aurais-je dû le savourer à petit chapitre, pendant mille et une nuits ?

Je ne sais pas, mais voilà qu’après de cent-cinquante pages, mon appétit s’était émoussé… Je l’ai dit, le contenu est copieux. Trop, peut-être. Pourtant, Elif Shafak est une extraordinaire conteuse, et je n’hésiterais pas un instant à promouvoir d’autres de ces écrits. Celui-ci intéressera sans doute d’autres que moi, il s’agit tout de même d’un morceau d’histoire passionnant. Cependant, et malgré tout le talent de cette autrice, j’ai eu du mal à rester accroché à ces quelque quatre-cent soixante-quatre pages. Je ne me suis pas senti investi dans ce récit et, à rester extérieur, j’ai fini par en perdre l’envie. Dans la plus belle des devantures, le contenu le plus alléchant est beaucoup moins tentant si l’on n'a pas l’odeur.

C’est un peu l’effet que m’a procuré cette lecture : une magnifique proposition, presque à portée de main, mais inaccessible derrière sa vitrine.

Mais ceci n’est que mon avis et je suis certain que d’autres lecteurs viendront me contredire ; et c’est tant mieux, parce que j’aime vraiment beaucoup Elif Shafak.

 



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