La où chantent les écrevisses

 

Delia Owens

Seuil. 2020.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marc Amfreville.







4e de couverture :

Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.

À l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour.

La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.

Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…



Mon avis :

Là où chantent les écrevisses a connu un certain succès, renouvelé par son adaptation au cinéma, en 2022. À sa lecture, on en comprend aisément les raisons.

D’abord, il y a Kya, qu’on accompagne depuis l’enfance, et ce personnage est des plus attachants. Ensuite, il y a l’histoire, dont on suit les péripéties avec plaisir. Enfin, l’écriture est « fluide », pour reprendre une expression mille fois utilisée par les lecteurs qui n’aiment pas s’attaquer à des ouvrages un peu plus exigeants. Autrement dit, c’est facile à lire, ça ne demande pas d’effort. En contrepartie, on ne sera pas ébloui par le style −il est très « classique », ou la richesse de vocabulaire. Non pas que ce dernier soit pauvre, mais il ne demandera jamais de sortir le dictionnaire. Même lorsque l’autrice nous parle de sujet plus « pointus », en rapport à son activité de zoologiste, elle fait un excellent travail de vulgarisation. On pourra, à la rigueur, lui reprocher en quelques rares occasions de sortir un peu du roman pour adopter un ton légèrement plus didactique, mais c’est aussi (surtout ?) cette relation avec la nature qui fait tout le charme de ce roman.

En effet, à travers l’histoire de Kya, Delia Owens nous offre une magnifique ode à la beauté de la vie sauvage, dans un écosystème encore préservé. Et par les temps qui courent, c’est une bienfaisante bouffée d’oxygène.




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