Georges
Flipo
4e
de couverture :
« Attendez,
brigadier, vous êtes en train de me dire que vous avez tous passé
la soirée du 14 juillet à danser autour du cadavre pendu, en tapant
dessus à coups de bâton ? »
On
vient d’assassiner d’horrible façon le chef d’un club de
vacances sur l’île de Rhodes. Chargée de l’enquête, la
commissaire Viviane Lancier doit jongler avec une cocaïnomane noyée,
un chat empaillé, un jardinier décapité… sans compter la
mauvaise volonté des témoins, la chaleur écrasante et le buffet
des desserts, presque aussi tentant que le physique d’Apollon de
son lieutenant.
L’auteur :
Georges
Flipo
est un auteur français, né à Marcq-en-Barœul, il
y a pas mal de temps. Il y a vécu jusqu’à ses vingt ans, puis est
parti poursuivre ses études à l’Essec, à Paris. Celles-ci
achevées, il fait carrière dans la publicité, un métier où l’on
demande 800 mots maximum… Bien loin du monde de la littérature.
En
1993, après la lecture d’un « roman dont vous êtes le
héros » de son fils, qu’il trouve bien mauvais, il décide
d’en écrire un, pour un lectorat réduit à ses trois enfants et
deux neveux. Mais c’est durant l’été 2002 qu’il commence
réellement un
travail
d’écrivain. D’abord en
participant à des concours
de nouvelles. Il
en gagnera quelques-uns, et éditera un recueil grâce à Anne
Carrière. Par la suite, une productrice de Radio France le repère
et lui propose d’écrire pour la radio. « les petits
polars », « Un soir, une histoire », « Les
petites histoires »… il en produira plus de soixante.
Un
autre recueil de nouvelles suivra, puis son premier roman (Le
vertige des auteurs)
en 2007. À ce jour, il a publié une dizaine de livres. La
commissaire n’a point l’esprit club
est le deuxième mettant en scène Viviane Lancier.
Mon
avis :
J’entends
parfois des lecteurs dirent : « Je n’aime pas les romans
policiers… » Je n’entame que rarement un débat après de
tels propos ; après tout, chacun ses goûts ! Moi, je
n’aime pas les romances « à l’eau de rose » !
Encore que s’il y a derrière une grande signature, je pourrais me
laisser tenter. En ce qui concerne le polar, j’ai tendance à
penser qu’il est plus difficile de dire « je n’aime pas »,
tant la catégorie est large. Derrière cet intitulé, on trouve une
variété de styles, de façons de traiter le sujet… De Sir Arthur
Conan Doyle à Michael Connelly, en passant par Frédéric Dard ou
Agatha Christie (et j’omets tous les autres, sinon il faudrait
toute une rubrique pour passer en revue tous les genres), c’est
comme chez le marchand de bonbons, il y a tous les parfums.
Si
vous n’appréciez que les romans hyperréalistes des auteurs
nordiques, vous n’accrocherez peut-être pas à La commissaire
n’a point l’esprit club. Mais si vous avez envie une lecture
récréative, cette comédie policière vous fera passer un bon
moment. On ne cherchera pas, entre ses pages, une Plume Majuscule, de
celles qui vous chatouillent l’intellect par sa qualité d’écriture
et la profondeur de sa pensée, ce n’est pas le propos. Néanmoins,
Georges Flipo a beaucoup écrit pour la radio, et ça se sent.
Il a le goût des mots et sait les rendre vivants. Les protagonistes
sont des personnages de comédie, donc légèrement exagérés, mais
le tout reste cohérent, les dialogues et les situations sonnent
juste et l’ensemble est assez réussi. Évidemment, comme souvent
dans ce type de roman, l’histoire repose plus sur le caractère des
héros que dans la résolution de l’affaire, mais celle-ci n’est
pour autant pas laissée de côté et offre quelques retournements
sympathiques bien qu’à la limite du rocambolesque.
Pour
ne rien vous cacher, ce livre ne rentrera sans doute pas dans le
top 20 de mes lectures de l’année 2020, mais il correspondait
exactement à mon envie du moment : un petit livre léger pour
passer un moment de détente, d’amusement. Et il a parfaitement
fait le job !
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