Trompe-la-mort

 

Jean-Michel Guenassia

 

 



4e de couverture :

Tom Larch est-il vraiment immortel ? Aucun être humain n’aurait pu survivre aux accidents dont il s’est tiré. A-t-il un secret qui le protège des coups du sort ? Ou un ange gardien qui veille sur lui ? Est-ce le hasard ou son instinct de vie qui lui permet de s’en sortir à chaque fois ?

Obligé de quitter New Delhi pour Londres à huit ans, Tom est depuis toujours écartelé entre ses deux cultures. Celle de sa mère, indienne, et celle de son père, ingénieur anglais. À dix-huit ans, il s’engage dans les Royal Marines, et devient un héros, malgré lui. Rendu à la vie civile, il devra affronter ses propres démons quand l’un des hommes les plus riches du monde lui demandera d’aller en Inde, à la recherche de son fils, que Tom est le seul à pouvoir retrouver.



L’auteur :

Jean-Michel Guenassia est né à Alger, en 1950. Après des études de droit, il exerce le métier d’avocat pendant six ans, mais dès les années 80, il commence à vivre de sa plume, d’abord en signant quelques scénarios pour la télévision ainsi que des pièces de théâtre. Il publie Pour cent millions, un premier roman (policier) en 1986 (réédité en Poche sous le titre Dernière donne, en 2014).

En 2009, présenté par son éditeur Albin Michel comme le premier roman d’un inconnu de 59 ans, il publie Le club des incorrigibles optimistes, une chronique des années 60, de la guerre froide et de l’Algérie à la naissance du rock and roll. Ce livre est salué par une critique unanime et reçoit le prix Goncourt des Lycéens.

Trompe-la-mort, paru en 2015, est son quatrième roman.



Mon avis :

« Il paraît que Le club des incorrigibles optimistes, c’est à lire… » Remplacez à lire par super, vachement bien ou toute autre expression élogieuse, et vous aurez une idée de ce que j’ai entendu à propos de ce livre. Manque de pot, il ne se trouve pas dans les rayons de notre bibliothèque. C’est une chose à laquelle il sera facile de remédier, mais en attendant, du même auteur, il y a Trompe-la-mort. Une bonne occasion, me suis-je dit, de faire connaissance avec Jean-Michel Guenassia.

C’est donc avec une certaine attente que j’ai ouvert ce livre, et les premières pages m’ont immédiatement fait penser à John Irving, l’auteur de l’inoubliable Le monde selon Garp. Du moins un John Irving qui aurait perdu de son extravagance, car si le style narratif m’a rappelé l’auteur américain, il y manque le petit grain qui rend les choses les plus banales un peu plus brillantes.

L’éditeur dit également que « comme dans Le club des incorrigibles optimistes, (l’auteur) convoque avec maestria dans ce roman magistral tout ce qui fait notre XXIe siècle. » Là aussi, je dois dire que je suis un peu resté sur ma faim…

Alors, oui, ça se passe de nos jours, et l’engagement de Tom Larch dans l’armée l’emmène au plus près des conflits actuels, mais tout cela reste à l’arrière-plan et l’auteur, lui, n’est guère engagé, pas plus sur la politique internationale que sur d’autres sujets qu’il effleure du bout de la plume, juste pour ajouter un peu de réalisme.

Certes, l’histoire se suit sans déplaisir, et l’écriture est agréable, mais si Jean-Michel Guenassia possède un certain talent de conteur, son personnage, en manque cruellement en ce qui concerne la façon de mener sa vie. Bien sûr, on peut se dire que la perte de sa mère alors qu’il était encore jeune et le fait qu’il ait occulté certains détails de ce drame (ce dont il prend conscience à la fin du bouquin, mais que le lecteur a compris depuis le sus-dit malheur) expliquent en partie son comportement, mais cela ne le rend pas plus attachant. C’est un ressenti tout à fait personnel, mais il m’est difficile de me lier avec un personnage qui, à mon avis, ne fait pas preuve d’une grande intelligence. Encore brillerait-il par sa prestance ou toute autre particularité qui lui donnerait un minimum de vernis… mais non ! Il pourrait être obstiné, on le sent simplement obtus. On n’est que le mauvais effet d’un artifice de l’auteur pour préserver jusqu’à la fin ce qui n’est qu’une révélation largement éventée.

Mais en dehors de mon désamour pour le personnage principal, je dois bien avouer que l’auteur, malgré une belle habileté à manier les mots et une grande connaissance des us et coutumes de l’Inde d’aujourd’hui, ne m’a pas convaincu à travers ce roman, et pour vous dire la vérité, une petite semaine après en avoir tourné la dernière page, j’ai l’impression qu’il ne m’en reste rien.

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